En ce 12 avril, nous célébrons saint Joseph Moscati, un saint médecin de Naples à la fin du XIXe siècle-début XXe.
Saint Joseph Moscati
12 Avril
Lors de son adolescence, il prit conscience de la brièveté de la vie humaine et de la souffrance des malades lorsqu’il vit son frère souffrir d’épilepsie après une chute de cheval. Il s’orienta alors vers la médecine, tout en nourrissant sa foi avec l’Eucharistie quotidienne.
Il devint professeur à l’université de Naples, mettant ses compétences au service de la recherche scientifique, notamment des recherches sur le choléra, à la suite de l’épidémie de 1911, où beaucoup de ses propositions furent reconnues pour remédier au mal.
Mais il était aussi très actif auprès des malades les plus démunis, qu’il assistait au quotidien, sans rien demander en échange, avec beaucoup de charité et de détermination, car il voyait dans chaque individu la souffrance de Jésus.
« Rappelez-vous qu’en optant pour la médecine, vous vous êtes engagé à une mission sublime. Avec Dieu dans le cœur, persévérez en pratiquant les enseignements de vos parents, l’amour et la pitié envers ceux qui souffrent, avec Foi et enthousiasme, sourd aux louanges et aux critiques, disposé seulement au bien. »
Il est aussi l’un des premiers médecins à expérimenter ce nouveau médicament de 1911 qu’est l’insuline.
Il participa à la Première Guerre Mondiale en tant que médecin et soigna des milliers de soldats.
Il était connu et aimé de tous, tant dans le cercle religieux que laïc. Pour l’époque, chose rare avec des moyens limités, ses diagnostics étaient toujours précis et rapides. Il disait alors que c’était grâce à la prière et que Dieu guidait sa vie.
On raconte qu’une fois, après avoir guéri un travailleur d’un abcès pulmonaire que tout le monde avait confondu avec la tuberculose, celui-ci voulait le payer avec toutes ses économies, mais Joseph lui demanda comme honoraire d’aller se confesser : « Parce que c’est Dieu qui t’a sauvé ».
« Quoi qu’il arrive, souvenez-vous de deux choses : Dieu n’abandonne jamais personne. Plus vous vous sentez seul, négligé, méprisé, incompris, plus vous serez près de démissionner sous le poids de graves injustices, plus vous sentirez une force infinie et mystérieuse, qui vous soutiendra et vous rendra capable de bonnes et vigoureuses intentions et vous serez étonné par ces forces quand la sérénité reviendra. Cette force est Dieu ! »
Pour lui, la science et la foi ne sont pas incompatibles, et agissaient à l’unisson dans sa vie quotidienne. Il vouait notamment une grande dévotion à la Vierge Marie, vivait de sobriété et de pauvreté personnelle à l’instar de saint François, et garda le célibat pour avoir plus de temps pour ses patients toujours plus nombreux.
« Aime la vérité, montre la personne que tu es, sans feinte et sans peur, sans aucun ménagement. Et si la Vérité te vaut la persécution, toi, accepte-la, si elle t’apporte le tourment, toi, supporte-le. Et si pour la Vérité, il te fallait sacrifier toi-même et ta vie, sois fort dans le sacrifice ».
Je suis heureux de vous avoir fait découvrir ce jour un saint médecin car n’oublions pas que la sainteté s’adresse « tous les fidèles, quel que soit leur état ou leur rang » (Lumen gentium, n. 40).
En union de prières,
Angelo Bianchi
Responsable de publication