En ce jour saint, nous célébrons l’Epiphanie de Notre Seigneur !
Le 6 janvier célèbre en réalité trois grandes manifestations de Jésus-Christ :
Épiphanie
6 Janvier
– L’adoration des Mages par laquelle Il se révèle aux nations païennes.
– Le baptême du Christ au Jourdain où Il reçoit le témoignage du Père et de L’Esprit comme Fils unique du Père céleste, consacré par l’Esprit Saint.
– Le premier miracle de Jésus aux noces de Cana avec le changement de l’eau en vin qui inaugure Sa vie publique et manifeste Sa gloire.
En Occident, c’est l’adoration des Mages qui prévaut. Cette célébration est une manifestation de Dieu, fait homme sur terre pour nous.
Les Rois Mages, païens et venus du bout du monde, représentent l’universalité de la foi.
Les mages suivirent l’étoile qui les guida jusqu’au Messie.
L’évangile dit : « Les mages se prosternèrent et l’adorèrent. Ils ouvrirent ensuite leurs trésors ».
Chaque mage gratifia ainsi le divin enfant d’un présent.
Melchior, dépeint avec une longue barbe et comme le plus âgé des trois, offrit l’or, symbole de la royauté.
Gaspar, présenté comme le plus jeune des trois, donna l’encens, symbole de la divinité.
Balthazar, décrit comme barbu mais sans âge défini, fit l’offrande de la myrrhe, représentant la souffrance rédemptrice à venir. La myrrhe est utilisée pour éviter à la chair qui vient de mourir de connaître la corruption.
L’Epiphanie annonce la portée universelle et le rôle de l’Eglise dans l’évangélisation des nations.
…Jésus, qui nous a manifesté son amour !
…Jésus, qui annonce le salut à la terre entière !
…Jésus, dont nous avons vu se lever l’étoile !
…Jésus, celui que les mages ont cherché !
…Jésus, lumière née de la lumière !
…Jésus, lumière qui dissipe les ténèbres !
…Jésus, lumière qui brille pour toutes les nations !
On sait peu de choses sur les rois mages qui ne sont pas vraiment mentionnés dans le récit de Matthieu, hormis qu’ils venaient d’Orient. La tradition a fixé leur nombre à 3, un chiffre symbolique et très présent dans les textes bibliques.
L’étoile de Bethléem est le signe de Dieu aux païens pour les guider vers la Vérité.
Le ciel proclame la gloire de Dieu,
La voûte étoilée révèle ce qu’il a fait.
Chaque jour en parle au jour suivant, et chaque nuit l’annonce à celle qui la suit.
Ce n’est pas un discours, ce ne sont pas des mots, l’oreille n’entend aucun son.
Mais leur message parcourt la terre entière, leur langage est perçu jusqu’au bout du monde…
(Psaume 19 : 1-5.)
L’Epiphanie, c’est Dieu qui se fait proche de nous et se donne à nous.
Célébrons ce jour comme il se doit, répandons la Bonne Nouvelle et remercions Dieu !
Je termine là ce chapitre sur l’Epiphanie avec un très joli conte sur lequel je suis tombé, paru dans la presse paroissiale du diocèse d’Annecy, et que je souhaite partager avec vous :
Après que l’étoile eut guidé les rois mages jusqu’à la crèche, le concierge du ciel se demanda : « Que faire de cette nouvelle étoile ? Où la placer ? »
Il sillonna le ciel, fit le tour des constellations et demanda aux myriades d’étoiles si elles ne pouvaient pas se serrer un peu, laisser un peu d’espace, faire une petite place à cette nouvelle venue…
« Il n’en est pas question, répondirent-elles, nous sommes installées dans cet ordre depuis toujours, il est impossible de changer notre ordonnance ! » Du côté de la Voie Lactée, même réponse de la Grande Ourse : « Pas de place ! »
« Que faire ? », se demanda-t-il. « Cette étoile a un destin particulier, elle a guidé les mages jusqu’au Sauveur du monde. Elle a obéi à des lois particulières. Elle est très proche de la Terre… Elle est très proche de la Terre : mais oui, la voilà la solution ! Je vais la donner au monde. »
Alors, il alla dans son atelier, et là, il cassa l’étoile en mille morceaux, en mille éclats dont il remplit son tablier. Il sortit et, comme le semeur, à la volée, il lança les éclats d’étoile partout sur la Terre.
Mais ils n’allèrent pas n’importe où : certains se logèrent dans les chambres des hôpitaux et devinrent les veilleuses dont les malades ont tant besoin pour ne pas être angoissés la nuit. D’autres descendirent au fond des mines, là où les mineurs de fond ont besoin d’être guidés par une lampe frontale. D’autres encore se placèrent comme fanaux sur les barques, dans les phares sur la mer, pour éviter aux embarcations de s’échouer sur les rochers. Enfin, le plus grand nombre vint habiter le cœur des hommes.
Chacun de nous a reçu un éclat de l’étoile de Noël. À nous de le faire briller, de raviver sans cesse cet éclat de lumière dans notre cœur.
En union de prières,
Angelo Bianchi
Responsable de publication