Nous célébrons ce 26 avril Saint Ráphaël Arnáiz Barón.
Saint Ráphaël Arnáiz Barón
26 Avril
Né au début du XXe siècle dans une famille profondément chrétienne de la haute bourgeoisie d’Espagne, il étudie au collèges des Jésuites où ses qualités artistiques et intellectuelles sont remarquées. Il aime la musique, le théâtre, le dessin mais aussi le sport. D’un caractère jovial et amical, il est apprécié de tous.
Il reçoit la visite d’une première maladie qui interrompt ses études, pris de fièvres persistantes. Il est finalement guéri, par ce que son père considère comme une intervention spéciale de la Vierge Marie.
Il s’avère très doué pour le dessin et commence même des études d’architecte mais, cette même année, il découvre aussi l’abbaye trappiste de San Isidro de Dueñas qui fait naitre sa vocation. Il intègre alors le monastère, vit ses premiers mois d’austérité avec enthousiasme lorsque la visite d’une seconde maladie le frappe sous une forme très grave de diabète qui l’oblige à abandonner son sacerdoce pour retourner dans sa famille afin de recevoir des soins adaptés.
Il tenta à plusieurs reprises de réintégrer le monastère après quelques rétablissements afin de répondre à l’appel de Dieu qu’il ressentait au plus profond de lui, mais la maladie le rattrapait à chaque fois. Son état l’empêcha de suivre comme il le devait la règle de saint Benoît et il ne put devenir moine à part entière, ce qui engendra pour lui souffrance et déception.
Mais il demeura fidèle en son cœur et en sa vocation, dans l’amour et la recherche constante et passionnée de Dieu, devenant un joyeux et héroïque Contemplatif.
Il accepta sa propre souffrance comme grâce de Dieu, dans un dépouillement absolu et un total abandon à Dieu qu’il rejoignit alors qu’il était à peine âgé de 27 ans.
Son rayonnement mystique et ses textes fou d’amour continuent de toucher les cœurs :
« Je prends aujourd’hui la plume au nom de Dieu, pour que mes mots, en se gravant sur le blanc papier, servent de perpétuelle louange au Dieu béni, auteur de ma vie, de mon âme et de mon cœur. J’aimerais que l’univers entier, avec toutes les planètes, tous les astres et les innombrables systèmes sidéraux, fussent une immense surface lisse où pouvoir écrire le nom de Dieu.
J’aimerais que ma voix fût plus puissante que mille tonnerres, plus forte que le courant de la mer, et plus terrible que le vacarme des volcans, pour ne dire que : Dieu !
J’aimerais que mon cœur fût aussi grand que le ciel, aussi pur que celui des anges, aussi simple que la colombe, pour avoir Dieu en lui.
Mais puisque toute cette grandeur dont tu rêves ne peut pas devenir réalité, contente-toi de peu et de toi-même qui n’es rien, frère Raphaël, car le rien même doit te suffire…
« Pourquoi se taire ? Pourquoi le cacher ?
Pourquoi ne pas crier au monde entier
et publier aux quatre vents les merveilles de Dieu ?
Pourquoi ne pas dire aux gens et à tous ceux qui veulent l’entendre :
voyez-vous ce que je suis ? Voyez-vous ce que j’ai été ?
Voyez-vous ma misère se traînant dans la boue ?
Car peu importe : émerveillez-vous ; malgré tout ça, je possède Dieu.
Dieu est mon ami ! Dieu m’aime, moi, d’un tel amour que,
si le monde entier le comprenait,
toutes les créatures deviendraient folles et hurleraient de stupeur.
Et encore, cela est peu.
Dieu m’aime tellement que même les anges n’y comprennent rien !
La miséricorde de Dieu est grande !
M’aimer, moi, être mon ami, mon frère, mon père, mon maître.
Être Dieu, et moi, être ce que je suis !
Ah, mon Jésus, je n’ai ni papier, ni plume.
Que puis-je dire ! Comment ne pas devenir fou ? «
En union de prières,
Angelo Bianchi
Responsable de publication